Dans le cadre des travaux lancés par la Direction Générale de la Création Artistique (DGCA) depuis 2018 sur l’évolution des dispositifs de soutien aux équipes artistiques, le SCC et le SYNAVI se sont associés pour élaborer une plateforme commune de propositions. Celles-ci répondent notamment aux pistes de travail soumises par la DGCA, auxquelles s’ajoutent les besoins identifiés sur le terrain auprès de nos membres.
Ces propositions pourront s’enrichir des propositions spécifiques que le SCC ou le SYNAVI pourraient défendre par ailleurs, tenant compte de leurs orientations ou des particularités de leurs membres.
Si ces propositions communes apportent des réponses directes aux questionnements de la politique de l’Etat (services centraux et déconcentrés), elles peuvent aussi se décliner au niveau local et servir les politiques publiques des collectivités territoriales. A ce propos, le SCC et le SYNAVI rappellent l’importance des financements croisés entre Etat et collectivités. Dans ce sens, le rôle essentiel des DRAC doit être redéfini.Les structures adhérentes au SCC et au SYNAVI représentent près de 500 entreprises, dont l’activité principale est la création dans le spectacle vivant. Essentiellement des compagnies et lieux indépendants qui agissent dans toutes les disciplines des arts de la scène ; que ce soit dans l’espace public, en salle ou sous chapiteau.
La logique qui sous-tend ces propositions communes entre le SCC et le SYNAVI est d’inverser le paradigme qui met aujourd’hui la priorité sur les institutions et labels, en affirmant comme primordiale la politique d'aide au secteur indépendant pour garantir la liberté de création, d’initiative, d'expression, ainsi que la diversité et l'innovation artistique.
Nos organisations s’inscrivent dans cette démarche afin d'affirmer le rôle essentiel et primordial des équipes indépendantes de création dans une politique publique basée sur le développement de communs, dont la culture, la parité et les droits culturels, pour garantir équité et égalité sur les territoires et auprès de tous les publics du spectacle vivant.
Nous affirmons la nécessité d'une politique publique forte et volontaire pour soutenir la création dans le spectacle vivant.
Cette politique doit s'appuyer sur :
- Le respect des droits culturels inscrits dans la loi du 7 août 2015 portant une Nouvelle Organisation Territoriale de la RépubliquE.
- Une remise à niveau des moyens financiers alloués au secteur indépendant, en affirmant la place centrale des équipes artistiques.
- Une réévaluation régulière des financements ajustée à l'inflation et à l'évolution des coûts de production.
- Une transparence totale des montants et des modalités d'attribution des subventions et réciproquement, une transparence des budgets de toute entreprise recevant des financements publics.
- La généralisation à tout le secteur du spectacle - institution et labels inclus - d'un modèle d'économie solidaire, basé sur l'intérêt général, la lutte contre les gaspillages, le coût des productions et des fonctionnements.
- La prise en compte et l’évaluation de l’impact environnemental de toute activité de production et de diffusion de spectacle. Les initiatives permettant de réduire l'empreinte environnementale doivent être soutenues.
- Nous travaillons à proposer un nouveau modèle, plus collaboratif et favorisant l'autonomie des équipes artistiques.